Études • Le panel Internet LINK
Les compagnies d’assurance purement en ligne ne se sont pas encore établies sur le marché de l’assurance
LINK • 28. octobre 2020
LINK a réalisé en août 2020 une étude sur le thème de l’assurance directe afin de déterminer la position actuelle de ce type d’assurance et des réseaux de distribution alternatifs sur le marché. Au total, 940 personnes du panel Internet LINK ont été interrogées.
Cette étude, initiée par LINK, a pour but de montrer le développement des différentes tendances sur le marché de l’assurance en Suisse. Au terme de cette analyse, on constate un effet d’âge, sans grande surprise: les jeunes répondants sont en effet plus ouverts aux assureurs directs et aux autres alternatives d’assurance non traditionnelles. Ceci signifie que la tendance actuelle, encore très forte, visant à privilégier les fournisseurs traditionnels pourrait, à l’avenir, évoluer en faveur des assureurs directs.
Lisez également l’article «Der persönliche Kontakt ist Trumpf» (Le contact personnel est un atout) publié le 5.10.2020 par le journal Handelszeitung.
Concernant l’étude:
Le contact personnel joue un rôle primordial
«Le contact personnel joue toujours un rôle très important lors de la souscription de nouvelles polices d’assurance», commente le responsable de l’étude, Martin Bettschart, à propos des résultats. Pour l’assurance de biens et l’assurance-vie, les deux points de contact les plus importants sont l’échange avec un consultant en assurance et l’environnement personnel. Les portails des comparateurs en ligne sont également utilisés, mais leur usage se limite presque exclusivement à un seul prestataire: Comparis est connu par 95% des personnes interrogées et 40% d’entre elles ont déjà utilisé une fois son portail de comparaison. Les courtiers en ligne sont en revanche peu connus, donc peu utilisés. Le plus connu est e-broker, que 17% des personnes interrogées connaissent.
Aucune confiance envers les grands groupes Internet
Les options d’assurance non traditionnelles qui sont déjà présentes sur le marché ou qui pourraient s’y implanter à l’avenir ne semblent pas (encore) susciter une réaction ni une pénétration du marché suffisantes. Les personnes interrogées peuvent s’imaginer souscrire une assurance directement au moment de l’achat d’un produit, comme c’est l’usage via des institutions financières espagnoles (par ex. lors du financement d’un achat de voiture). Seul un nombre restreint des consommateurs interrogés pourraient envisager de souscrire une assurance chez un grand groupe Internet (comme Google, Facebook ou Amazon).
Les assureurs directs sont encore relativement inconnus et donc très peu sollicités. Le plus connu est l’assureur direct Smile, qui jouit du plus haut niveau de notoriété et, avec 4%, de la plus grande part de la clientèle. Les assureurs directs dans le domaine de l’assurance-vie sont très peu connus par les consommateurs interrogés.
Prestataires traditionnels vs numériques
La préférence pour les compagnies d’assurance traditionnelles peut également être constatée lorsqu’on les compare aux assureurs directs selon différents critères. On attribue en effet plus souvent aux prestataires traditionnels des caractéristiques telles que la qualité des produits d’assurance, le service client, la souplesse, la fiabilité et les offres individualisées. «Ce dernier point est intéressant, car en réalité à ce sujet, ce sont les assureurs directs qui pourraient avoir un avantage par rapport aux prestataires traditionnels», explique le responsable de l’étude Dr. Martin Bettschart. Les assureurs directs bénéficient de légers avantages en termes de rapidité et de rapport qualité-prix.
Les jeunes interrogés sont plus ouverts
Les modèles dans lesquels des données comportementales ou d’autres informations personnelles sont transmises aux assureurs sont déjà utilisés par 18% des personnes interrogées. Ces données concernent principalement l’activité sportive et le comportement au volant. Près de la moitié des personnes qui jusqu’ici n’ont jamais utilisé ces services pourrait s’imaginer en faire usage à l’avenir. L’autre moitié se positionne contre cet usage et présente des arguments concernant la protection des données ainsi que la crainte que ces données puissent être utilisées au détriment de l’assuré(e). Parmi les jeunes répondants, la proportion de ceux qui utilisent déjà de telles services ou qui pourraient s’imaginer le faire à l’avenir est de près de deux tiers – ce qui nous indique que de telles offres pourraient avoir plus de succès à l’avenir.
Télécharger ici gratuitement les résultats de l’étude
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